30/10/10

CB


Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,Et que tu me parais, ornement de mes nuits,Plus ironiquement accumuler les lieuesQui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux,Et je chéris, ô bête implacable et cruelle!Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle!

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